On entend souvent : « Il faut vivre ses rêves et non rêver sa vie », je dirais plutôt : « Il faut rêver sa vie puis vivre ses rêves », non? Pour pouvoir donner corps à nos pensées, vie à nos envies, forme à nos rêves, d´abord faut-il les dessiner, les construire, les embellir! C’est après avoir passé du temps à cultiver mon imaginaire, à faire pousser mon envie de liberté, à observer mon dessein mûrir, qu’aujourd’hui je vis ma vie rêvée.

Pourquoi l’Islande ?

J’aime le voyage et j´ai déjà traversé quelques pays, en road trip ou en backpacker, en famille ou entre amis (Europe, Afrique, Asie du Sud-Est, Moyen Orient, Caraïbes…). Cette fois-ci je souhaitais faire un voyage à vélo. Sans forcément partir très loin. En parlant un peu de ce projet à mon ami Anthon un jour, il m’a dit : « Bah, t’as qu’à aller en Islande ! ». Ne connaissant pas du tout l’Europe du Nord, mon envie de la découvrir s´est alors éveillée, et j’ai envisagé un petit périple traversant des pays que je voulais visiter, tout en sachant que celui-ci ne devait pas durer plus de 5 mois (contraintes professionnelles). Et me voilà aujourd’hui sur les routes pour l’Islande…

Pourquoi le vélo ?

Pour la liberté : liberté de timing (aucune contrainte horaire, on part quand on veut, on s’arrête aussi souvent qu’on le veut…) ; liberté géographique (on va où bon nous semble, pas besoin de se rapprocher des arrêts de bus, de prévoir un parcours trop défini, on peut changer de direction au fil des rencontres, ou du vent…) ; liberté de mouvement (le vélo n’est pas trop emcombrant et permet de transporter de quoi être en autonomie, on peut ainsi aller hors des sentiers touristiques sans craindre de ne pas avoir de point de chute). Pour la proximité : de la nature (on sent les odeurs, la température, on voit les ‘vraies’ couleurs), des gens (ils sont généralement plutôt admiratifs et curieux d´un tel voyage, de plus la communauté de cyclotouristes est importante). Pour le côté sportif (notre corps est notre moteur, qui nous permet d´avancer, et de découvrir, on est alors réellement acteur de notre voyage).

Comment ça va se passer ?

J’ai une profession (la création d’images fixes et animée sous toutes les formes) qui fait que chacune de mes journées est toute très différente des autres. Pendant mon voyage, ce sera un peu pareil, et puis je vais continuer à travailler… tout en pédalant une partie du temps !

Qu’est ce que je recherche ?

Des rencontres. Des découvertes. Apprendre. Apprendre les valeurs de la vie que la nature va m’enseigner. Pour ne pas vivre sans réellement connaître mon monde.

En chiffre :

1 fille / 5 sacoches / 28 kg de bagages / 8234 km parcourus dans 9 pays (France, Suisse, Allemagne, Danemark, Suède, Norvège, îles Féroé, Islande, Pays-Bas, Belgique)

2 pneus morts, 6 chambres à air crevées, 1 mille pattes, 4 escargots et 9 limaces écrasés, un papillon dans l’oeil, un bourdon au coin du nez, des centaines de moucherons reçus dans la figure et autant glissés dans le T-shirt, et des milliers de « Bonjour », « Hallo », « Hi » et sourires lancés sur la route…