1ère tempête à Ouagadougou

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Tirée du sommeil par les bourrasques de vent violentes…

Les chiens aboient, les bébés pleurent, la poussière arrive par bourrasque, les portes métalliques claquent violemment.
Tirée de mon sommeil par ces bruits étranges, j’ouvre les yeux et les pose sur la fenêtre ouverte de la case où je dors. Je ne bouge pas, je regarde à travers l’ouverture de la pièce. J’ai du mal à réaliser que la couleur jaune-orangée poignante et pesante que je vois n’est autre que le ciel lui-même.
Tout s’envole dans les airs, le linge se débat tant bien que mal sur son fil, les arbres résistent de toutes leurs forces… tout ce qui n´est pas bien ancré au sol est renversé et raclé à terre.

 

Puis tout devient calme, on n’entend plus personne, le vent disparaît…

 

Instants de répit suspendus dans un espace-temps irréel.

 

Puis,

d’un seul coup, les trombes d’eau arrivent et tambourinent sur la tôle ondulée qui me fait office de toit.

Vision apocalyptique aussi saisissante que splendide.

Il n’y a rien d’autre à faire que d’apprécier cette mélodie inattendue et terminer sa nuit dans un demi-sommeil.

 

La saison des pluies commence…