Crème solaire tartinée, bouteilles d´eau remplies, nous partons nous balader aux alentours de Vieng Phukha… Un petit village apparaît au milieu des rizières. Un panneau bleu indique Nam Mang (à 3 km de Vieng Phukha). Nous passons entre les cabanes de bambou et de bois sur pilotis, couvertes de toits de paille ou de tôle ondulée. Le linge coloré sèche, les habitants cherchent l´ombre, et nous regardent, surpris et amusés, telles deux extraterrestres foulant leur rue principale en terre battue… Nous leur un adressons un « Sabaidii » qu´ils nous rendent en souriant. Les enfants nous suivent un peu intimidés et nous font signe « bye bye! ». Nous continuons à travers les superbes rizières, prenant une couleur dorée au soleil. Des femmes reviennent des champs chargées de bois, et fumant la pipe… Un buffle nous scrute les yeux mi-clos.
Ce soir nous admirons le soleil couchant depuis le temple bouddhiste situé en haut du village, à l’heure où les « petits » moines prennent leur douche et mettent leur linge orangé à sécher. Un double spectacle aussi splendide qu’amusant !
Moines prenant leur douche au coucher du soleil | Vieng Phu Kha – LAOS
Dépenses du jour pour deux
Nourriture : 61 000 LAK env. 6€ | Hébergement (un bungalow) : 40 000 LAK env. 4€
Total du jour pour deux : env. 10€ (5€ /pers.)
Si nous étions sûres d’une chose pendant ce voyage, c’était qu’une fois la frontière du Laos franchie, nous allions nous poser tranquillement deux jours dans un « slowboat » afin de rejoindre Luang Prabang par le Mékong. Une demie heure avant de quitter notre belle guesthouse de Huay Xai, nous ouvrons pour la première fois non seulement un paquet de gâteau au chocolat au lait mais également notre guide du Laos. Quelques biscuits et quelques pages plus tard nous avions plus que jamais envie de nous perdre dans des villages Akha dans les montagnes reculées du Nord du Laos. S’entasser avec tout un tas de touristes pendant deux jours sur un fleuve marron-grisâtre, il faut le dire, ne nous enchantait plus tellement…
Nous prenons donc finalement le bus, qui nous déposera à une intersection au milieu de la petite ville de Vieng Phukha. Pas de carte, pas d’indication aux alentours, pas de Laotien qui parle anglais… nous nous engouffrons dans une rue en terre battue qui semble sympathique. Après avoir fait le tour de la ville en quête d’une guesthouse nous dénichons certainement LA guesthouse la plus jolie et la moins chère de la ville (conseillée par un guide de trekking de la région venu à notre rencontre pendant notre déambulation), puisque nous avons droit à un petit bungalow tout en bambou surplombant la rivière, et une petite terrasse avec hamac pour admirer le tout !
La ville est très mignonne, les maisons en bois sur pilotis sont pleines de charme, les gens sont très calmes… Peut-être un peu moins souriants qu’en Thaïlande, sauf les enfants qui, à coup sûr, nous saluent en lao ou en anglais « Sabaidi », « Hello teacher! », en nous faisant de grands sourires les yeux pétillants de joie. Ils sont tellement adorables qu´il faut presque se faire violence pour ne pas sortir l´appareil photo sans arrêt… et simplement leur rendre un beau sourire plein de sincérité aussi en retour…
Enfants jouant sur le pont au coucher du soleil | Vieng Phu Kha – LAOS
Nos bons plans
Où dormir ?
Thongmyxai Guesthouse (traverser la Nam Juk River depuis le centre ville et à 300 m sur votre gauche) les bungalows sont situés dans un grand jardin, et donnent directement sur la rivière, d’où résonnent les rires des enfants qui jouent dans l’eau un peu plus en amont. Chaque bungalow a une petite terrasse avec table, chaise, hamac et ligne à linge. 40 000 LAK.
Où manger ?
Il n’y a pas de restaurant digne de ce nom en ville : nous vous conseillons de faire un tour au marché situé sur le côté Ouest de la ville où vous trouverez de quoi vous régaler avec de la nourriture locale…
Dépenses du jour pour deux
Transport (bus de Huay Xai à Vieng Phukha) : 100 000 LAK env. 10€ | Nourriture : 65 000 LAK env. 6€50 | Hébergement (un bungalow) : 40 000 LAK env. 4€
Total du jour pour deux : env. 20€50 (10€25 /pers.)
Déambulation dans les rues de Bangkok. Circulation, pollution, marchés de rues à n’en plus finir sur les trottoirs… J’ai fini par me perdre et les seuls qui sont venus m’aider ce sont les tuk-tuk me conseillant de les laisser m’emmener dans de supers endroits. Un type m’a indiqué sur la carte où l’on était -mais du coup avec ma mauvaise expérience d’hier je ne l’ai pas cru- (J’aurai du parce que j’ai su quelques heures plus tard qu’il avait raison).
Bref, guidé plus que par mon instinct, j’ai enfin croisé deux farengs puis je me suis retrouvée à prendre en photo avec un portable 3 fois de suite un bouda de 4 mètres en or dans un temple pour une petite mamie Thailandaise qui me l’avait demandé (fait comprendre). Je ne savais pas encore qu’elle allait devenir ma mamie Thailandaise.
Elle me parlait tout le temps, elle m’a emmené prier avec elle les boudas dorés, parlé une heure avec un moine en haut du temple, appelé sa fille pour que je lui parle, m’a emmené mangé local dans un petit « resto-trottoir » après m’ avoir encore fait répété tout un tas de prières devant chaque boulas doré que l’on croisait, et avant de me faire découvrir son appartement qu’elle partage avec sa fille.
Le seul problème c’est qu’elle ne connaissait que 3 mots en anglais (dont « beautiful » qu’elle utilisait tout le temps pour parler de moi – ha ha). Et elle me répétait ses phrases jusqu’à ce que je finisse par hocher positivement la tête pour qu’elle passe à la suivante. A part ça elle était vraiment adorable, elle m’a donné un masque contre la pollution, de la bétadine et des cotons pour mes ongles (parce qu’il ne faut pas les ronger, ce n’est pas beau), des mouchoirs et de l’eau pour que je m’essuie les aisselles… euh, pardon ? Pourquoi je pue ?… non c’était comme ça, etc.
Ce soir visite de Ko Chang Road avec sa fille et le copain de sa fille. Waouh ! Je vous en parlerai bientôt (sinon, moi qui n’avait pas vu de touriste aujourd’hui, j’ai été servie).
8h de vol entre Paris et Delhi. décollage à 22h. Heureusement on m’avait attribué une place à côté du hublot ! Génial, je déteste ne pas être à côté du hublot. Je n’ai pas regretté, ce fut un de mes meilleurs vols, partir lorsqu’il fait nuit pour admirer les amas organisés de lucioles citadines et se réveiller au dessus des cumulus partiellement caressés par la douceur du soleil… après ce genre de spectacle je me dis que si l’avion se crash, c’est ok. j’aurai au moins vu une chose parfaitement magnifique avant que ma vie défile en accéléré.
J’ai attendu 4h devant le gate 11A à l’aéroport de Delhi. moquette décorée dans les tons beige-marron, les sièges assortis. a part une indienne en pantalon rouge avec qui l’on s’envoyait des coups d’œil, il n’y avait personne, l’aéroport paraissait immense. Les perspectives fuyaient jusqu’à se perdre je ne sais où mais régulièrement parsemées de plantes. Des palmiers-bamboo drogués à longueur de journée pour qu’ils puissent garder un semblant de tenue. Ils s’ennuyaient à mourir, suppliant chacun des rares passagers de les emmener avec eux.
J’ai horreur quand les gens qui scoitent la place du hublot dorment, et en plus : tirent le rideau du hublot… J’ai donc loupé mon tête à tête avec le splendide coucher de soleil ce soir.
Le douanier m’a gardé que 2secondes45′, juste le temps pour lui de mettre un coup de tampon sur mon passeport et de me dire « aurevoir ». Donc : ne vous inquiétez pas, le visa thailandais est très facile à avoir !
Depuis l’aéroport (au -1), tu peux acheter un jeton à 45 B pour emprunter le skytrain qui te rapprochera grandement du centre. Propre et rapide, il te fera découvrir la ville de Bangkok (et tout ce qu’il y a à vendre) depuis l’Ouest. Après qu’une gentille Thailandaise m’est indiqué un mauvais chemin, je suis finalement arrivée sans autre problème chez ma couchsurfeuse ! Il fait lourd mais je m’attendais à pire, on se sent vite moite et poisseux mais ça va.
Du coup, le 1er conseil que je te donnerai serait de ne pas croire les Thailandais quand à leurs indications géographiques, même s’ils utilise google map !
Ça y est ! mercredi 10 septembre 2014, départ pour trois mois et demi en Asie du sud est.
Après des moments d’excitation intense et de doutes parfond ces deux dernières semaines, je ne peux plus reculer. La SNCF a bien essayé cet après-midi de m’empêcher de partir (50 min de retard pour mon 1er train et 14 pour mon second) mais elle n’y est pas arrivée.
Je ne sais pas comment c’est possible, mais maintenant je suis juste hyper calme et sereine, comme si c’etait une habitude de prendre 2 avions et de se retrouver a l’autre bout de la terre, ne sachant absolument rien sur le programme de mes trois prochains mois, sans rien connaitre sur les pays ni personne. Mais j’ai un sentiment de total confiance… en je ne sais quoi d’ailleurs. ça en devient presque filpant. Surtout que j’ai quand même osé prendre un avion de 11 septembre, bref.
Chers famille, chers amis, cher lecteur, cher toi qui est en train de lire… bienvenue !
Me voici sur les routes d’Asie du Sud Est pour trois mois et demi, deux sacs sur le dos et rempli de motivation de la tête aux pieds.
Le but ? Faire des découvertes.
