pluie

Ham Ho – parc naturel

Le soleil tape. Il est midi. Le bus vient de nous déposer n’importe où au milieu de la ville -on commence à avoir l’habitude-. Pas d’indication de route ni de chemin pour aller au parc naturel d’Ham Ho, pas non plus de guesthouse ou d´information touristique quelconque en vue. Une femme nous fait des signes pour que l’on vienne manger dans son restaurant de rue -ça aussi, on commence à avoir l’habitude-. Nous lui répondons négativement en esquissant un sourire d’excuse. Ça ne l’a pas découragée, car il ne lui a pas fallu plus de 2 secondes pour qu’elle apparaisse devant nous. Elle essaie de nous dire quelque chose que l’on ne comprend pas, excepté « Ham Ho », ce qui est déjà très intéressant. Avant même qu’on lui dise quelque chose, elle empoigne nos valises pour les mettre à l’ombre et nous dit d’attendre, là ! On ne peut toujours pas entamer de pourparler car elle est déjà en train de courir de l’autre côté de la route, empruntant une bicyclette prise au hasard sur le trottoir, l’enfourchant et disparaissant dans le même temps… Ça ressemble à un ‘Pekin Express’ mais avec les locaux comme acteurs principaux… Nous attendons -donc- puisque nous n’avons peu d’autres choix. Elle revient avec un type sur un scooter. Il veut nous emmener à Ham Ho, mais se rend compte au même moment qu’il ne peut pas nous emmener nous et notre fatras à lui seul. Il repart aussi sec. Il revient avec un autre type à scooter, empoigne nos valises sans que l’on n’est encore eu droit à la parole. Alors on commence à s’énerver un peu, et on parle budget. Le prix semble bien élevé. Difficile de négocier. On cède. Sur le petit chemin pittoresque et splendide nous nous rendons compte que nous n’avons plus de liquide. Ah ah, c’est embêtant !

On peut encore payer nos taxi-motos et l’entrée du parc mais on ne pourra pas payer les 250 000 d que nous demande notre hôte pour la location de la petite maison à l’intérieur du parc. On verra bien, on part se balader dans le parc. C’est désert. Le restaurant situé sur le chemin nous dit qu’on ne peut pas faire du kayak en ce moment. Super… et bien ce sera à pieds. Avant de partir elle nous demande ce que l’on veut manger ce soir, si on veut manger ici ou dans notre maisonnette et à quelle heure. Puisque nous n’avons plus d’argent nous prenons le plat le moins cher qui apparaît sur la carte (« Fried rice ») un seul plat -à se partager-, ici, à 19 heures.

On crapahute et escalade le long de la grande rivière. Action qui devient rapidement très difficile. L’eau a recouvert le chemin habituel et nous sommes obligées de marcher en contre haut en nous contorsionnant entre les rochers, danser au milieu des arbustes et ronces et surtout éviter les nombreuses et coriaces fourmis rouges… Puisque ce n’était pas encore assez difficile la pluie nous augmente le level « Rochers glissants » pour pouvoir passer au niveau 5. Game Over. On s’arrête au bord d’une petite plage. Ana s’amuse à faire des ricochets dans l’eau pendant que je me cache sous un gros rocher pour profiter du spectacle à l’abri.

Le fantôme rose d'Ham Ho qui ne sort que sous le pluie | Ham Ho, Vietnam

Le fantôme rose d’Ham Ho qui ne sort que sous le pluie | Ham Ho, Vietnam

 

Un peu avant 19h, un type qui vit apparemment dans le parc vient frapper à notre petite maisonnette pour nous emmener au restaurant sur son fidèle destrier. On lui dit que nous n’avons pas d’argent « No money ! no money ! ». Nous arrivons au restaurant à trois sur le scooter. Une seule table de deux personnes à été impeccablement dressée. Grande nappe blanche, petits bols blancs, retournés dans les assiettes, verres, baguettes, sauces, condiments… tout est là. Nous sommes les deux seules clientes. Comme dans un conte, on s’installe gracieusement à la table… Ça en est presque glauque. On nous amène notre unique bière et notre unique assiette de riz. On s’en veut tellement de les faire déranger pour si peu. On déguste lentement notre unique repas de la journée.

On dit bonne nuit à notre chauffeur qui nous a gentillement ramené jusqu’à la porte de notre maisonnette, et on ne veille pas trop afin de profiter un maximum des lits moelleux dans la location la plus chère de notre séjour -que nous ne pouvons pas payer !-.

Où dormir ? Où manger ?

Dans le parc, on peut se loger et se nourrir ! 250 000 d la nuit tout de même, plats pour tous les prix. Accueil sympathique, cadre superbe !

Dépenses du jour pour deux

Transport (taxi : 22 000 d + bus Quy Nhon > Phu Phong : 23 000 d/p + taxi-moto Phu Phong > Ham Ho : 75 000 d/moto) : 218 000 d | Visite (Entrée Ham Ho : 30 000 d/p) : 60 000 d | Nourriture (café + coca + bière + riz) : 65 000 d | Hébergement (chambre double Ham Ho) : 250 000 d  – Total du jour pour deux = 593 000 d env. 23€ (11€50/pers.)

Quy Nhon à vélo

Les amoureux au large | Quy Nhon, Vietnam

Les amoureux au large | Quy Nhon, Vietnam

A la terrasse d’un café nous dégustons des beignets de bananes, devant un magnifique film projeté sur écran grandeur nature, que seuls deux amoureux égarés seraient venu admirer. Je ne sais pas si c’est le film, ou les spectateurs qui sont les plus beaux à regarder ?

On dit que l’on voie une personne sous son vrai jour lorsqu’elle est mise sous pression. Pour les objets et les âmes égarées, je crois que c’est lorsque la pluie vient les toucher qu’elles se révèlent à nous dans leur costume le plus beau et le plus pur.

Aujourd’hui, dans la tour Cham située au Nord de Quy Nhon, la pluie tombait à l’intérieur, c’est là que nous avons entendu la plus belle mélodie de pluie jamais entendue.

Dépenses du jour pour deux

Transport (vélo : 30 000 d/bicyclette) : 60 000 d | Visite (Tours Cham : 10 000 d/p) : 20 000 d | Nourriture (restaurant midi + soir) :  220 000 d | Hébergement (chambre double Anh Vy) : 150 000 d – Total du jour pour deux = 450 000 d env. 17€50 (8€75/pers.)